Peau et tic (II)
Je suis ton pote
Je suis ton pouet
Je suis ton poète
Je suis ton dada
Je suis ton daddy
Je suis ton dandy
Je suis ton toutou
Je suis ton tatou
Je suis ton tout
Je suis ton pote
Je suis ton pouet
Je suis ton poète
Je suis ton dada
Je suis ton daddy
Je suis ton dandy
Je suis ton toutou
Je suis ton tatou
Je suis ton tout
J'ai besoin de mots pour me rassurer.
Je ne sais pas où je vais.
Je ne sais même pas si je vais quelque part.
J'ai besoin de mots pour le savoir.
La cohérence des mes errances m'effraie
Dans le désordre immense des mes pensées
Il y a ces vers qui rhytme mes verres ;
Je me soulerai bien d'un Baudelaire.
Je ne sais pas si cela est raisonnable.
Ni si ça le semble à mes semblables.
J'ai besoin de mots pour faire face.
Aux gens, à la foule, à la glace.
Ma constance dans l'indécence m'effraie
Je suis commode et je te hais
Il y a ces vers qui rhytme mes verres ;
Je me soulerai bien d'un Baudelaire.
Serpent à sornette
Menteuse à tue tête
Sans doute, je t'ai cru
Et je suis cruellement cuit.
Mon coeur n'est plus anesthésié
Par tes excuses repêtées
Et c'est à vif, que je ressens
Cette douleur inouïe, ce tourment.
Je n'aimerai plus jamais comme avant.
Etais-je aveugle ?
Ou simplement veul ?
Je n'ai rien remis en question
Mille point d'interrogation.
Mon coeur n'est plus sous la morphine
De tes excuse pourtant peu fine
Et c'est à vif, que je ressens
Cette douleur inouïe, ce tourment
Je n'aimerai plus jamais vraiment.
Violons fous
Dans la jungle violette
Des tes doigts
Dans mes cheveux
Nos romances sauvages
S’enlacent et s’élancent
Elégantes et salaces
Violemment, je t’étreins
Les bouches sont obscènes
Mal éclairées par mes envies
Qui, sombres, te pénètrent
En souffrant, tu souris
Morsure tendre
Sur ta peau de coton
Une sensation
Inouïe, inoubliable
Nos sauvages romances
S’élancent et s’enlacent
Salaces et élégantes
Je te viole en t’étreignant
Bientôt le jour apaise notre hystérie
Nous sommes lessivé, vide, sans vie
Nos zones d’ombres sont mis à nus
Par cette lumière dure et crue
Le sang lentement noie notre corps
Bientôt nous ne serons plus que des âmes en peine
Que des amants morts.
Le sang lentement lave nos pêchés
Je ne crois qu’au plaisir suprême et superbe
La mort me souffle ce dernier verbe :
Aimer.
L'amour est un tic
L'amour c'est du toque
Rien à voir avec le fric
Tout se passe dans le froc
Tu es mon trouble obsessionel
Tu dérègles mon système
Tu es compulsive et si belle
Je crois, je crois que je t'aime.
L'amour est un tic
L'amour c'est du tact
On s'en fiche du chic
On signe le pacte
Tu es mon trouble obsessionel
Tu brouilles ce que je sais
Tu es grande et irrationnelle
Je crois, je crois que je te hais.
L'amour est un tic
L'amour sous la peau
L'amour est un pic
De tension au plus haut
C'est une chose incontrolable
Mécanique et effroyable
Je t'embrasse, on se fêle
Amour. Tu es si belle.
Je pose l'hypothèse d'un baiser
Appose l'hypotèque à tes lèvres
J'ai la nausée de l'hypnotisé
Et la fièvre du mièvre.
Mon coeur te fait la cour
Mes yeux te courtisent
De détail en détour
Nos amours s'enlisent
Je frôle doucement mon rôle
Et froisse mes angoisses
Jeu de mot ou de rôle
Mon âme s'efface
Hypocondrie de mes sentiments
Un jour tu me jettes, une nuit tu me mens
L'hyperbole de nos belles vies
Sous les feux de l'hystérie
Regarde, ces gens qui sont dans le faux
Un baiser par-ci, viol et piano
Regarde ces gens se consumment du regard
Ils s'offrent et s'achètent sans égard
C'est mal d'aimer
Comme on le fait
On fonce dans la fange et l'enfance
Souillé, sali par nos sourires saoulés
Regarde ces gens qui use du silence
Leur âme ne sont qu'un grand brasier.
C'est mal d'aimer
Comme tu me le fais
C'est un grand jeu d'alphabet anonyme
Moi je le dis c'est un violent crime
D M É, de A à B je suis écoeuré
Nos textes s'envolent en un jeu de dés.
C'est un grand jeu d'alphabet en somme
Qui est x, qui est y ? Qui nous sommes ?
Moi je ne veux pas de cet amour-là
Celui qu'on appose d'et caetera.
C'est mal d'aimer
Comme je te le fais.
Tu es grande et vide comme le ciel.
Dans ton écrin de peau, tu laisses filtrer la lumière,
petite dame de verre.
Je voudrais poser un baiser sur ton cou brûlant.
Je voudrais dessiner ton ombre au fusain,
car il n'y a rien de plus fuselé que ta silhouette,
jolie alouette.
J'ai la tête noyé sous tes tempêtes,
j'attends qu'enfin, tu me souries.
J'attends en vain, oui; rassure-moi!
Je veux remplir ton ciel orphelin,
de milliers d'étoiles,
de majestueux oriflammes et
de vagues bleus à l'âme.
Allez !
Ne fais pas la tête, ta tétu, la taiseuse.
Laisse les mots glisser de ta bouche à mon oreille.
Tu sais, tu me rends dingue,
tu me rends fou.
Mes dents veulent mordre,
mes doigts serrer,
ma bouche exhaler.
Laisse-moi crever ou rassure-moi.
Comme je meurs, tu me regardes.
Avec tes yeux qui me condamnent.
Avec tes mains qui m'enferment.
Avec ta bouche, au loin.
Tu prononces le triste mot de fin.
Tu te dilues
Tu te dilates
Pupilles plastiques
Et écarlates
Mais tu restes avachi
Engourdi
Boussole immobile
Fragile
Tu défends tes idées
Puisqu'elles sont usées
Repête le discours
Automate de bourg
Tu te fêles
Tu te gargarises
Au goulot iréel
(m)Éprise
Mais tu sagnes endormi
Dans tes chaines
Et tu appelles l'oubli
Gentille graine
Tu immortalises l'immortel
Ce qui agace l'efficace
Car tu t'ébroues
Sans faire une vague
Car tu émeus
Par ta faute
Tu te censures
Tu te descends
Sans talent sûr
En tatonnant
Mais tu cherches à jamais
Sans trouver
As-tu peur de découvrir
L'elixir ?
Tu amènes l'ennui
Le brouillon et les "si"
Discution d'aveugle
Sur l'art
Tu es veul,
Tu es vain,
Tu es seul,
Tu n'es rien,
Tu es mien,
Je suis tien,